Se persuader de ne penser à rien

Auteurs

DOI :

https://doi.org/10.14232/kulonbseg.2021.21.1.300

Mots-clés :

Descartes Idiocy Ignorance Mind and Body

Résumé

J’aimerais suggérer en quoi Descartes semble conjuguer deux sortes « d’idiotie » dans son œuvre : Dans la première, il nous exhorte à nous dépouiller de nos connaissances accumulées dès le premier âge, afin d’entrer à nouveau « ignorant en ce monde ». Bref, il faut cultiver une forme d’idiotie avant de stimuler notre pouvoir cognitif. Or, dans ses lettres à Elisabeth, il conseille à celles et à ceux qui s’obstinent trop à entretenir des méditations sérieuses (par exemple sur le rapport entre l’âme et le corps), de s’abstenir de faire de la philosophie : il faut au contraire, à l’image d’un ignorant, « donner tout son temps au relâche des sens et au repos de l’esprit » (FA III, 45).

Quel est le rapport entre ces deux formes « d’ignorances » ; voilà l’enjeu de mon propos.

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Biographie de l'auteur

Roland Breeur

He teaches early modern and contemporary continental philosophy in Leuven. His main interest and area of publications cover French writers (for example, Proust) and philosophy (from Descartes to Deleuze). More recently he published some works on the problems of stupidity, lying and imposture.

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Publiée

2022-03-12

Comment citer

Breeur, R. (2022). Se persuader de ne penser à rien. KÜLÖNBSÉG (Difference), 21(1), 111–126. https://doi.org/10.14232/kulonbseg.2021.21.1.300

Numéro

Rubrique

Union de l'âme et du corps dans la philosophie classique